languageالعربية

Virus du Nil occidental : Causes, Symptômes et prévention

Le virus du Nil occidental (VNO) est transmis à l'humain par la piqûre d'un moustique infecté. Le moustique est lui-même infecté lorsqu'il se nourrit du sang d'un oiseau porteur du virus. Après 2 semaines environ, le moustique est en mesure de transmettre le virus aux humains et aux animaux qu'il pique pour se nourrir. Le virus ne se transmet pas d'une personne à l'autre, pas plus qu'il ne peut être directement contracté d'un animal infecté comme un oiseau, un cheval ou un animal de compagnie.

Causes

Les moustiques s'infectent en piquant des oiseaux porteurs du virus et propagent la maladie en piquant d'autres oiseaux ou des humains. Les moustiques porteurs du virus peuvent également le transmettre aux chevaux et à d'autres animaux. Les glandes salivaires du moustique servent de réservoir au virus. Le moustique transmet donc le VNO aux humains et aux animaux qu'il pique en se nourrissant de leur sang. Les taux d'infection les plus importants ont été observés en juillet et en août.

Certaines données indiquent également que le VNO peut se transmettre à l'humain par la transfusion sanguine et la greffe d'organes ou de tissus, mais que ce risque est plutôt faible. Santé Canada travaille en étroite collaboration avec la Société canadienne du sang et Héma-Québec, les seuls fournisseurs de sang au Canada, pour s'assurer que le virus du Nil occidental, tout comme d'autres menaces infectieuses, n'est pas transmis par les réserves de sang. D'autres données indiquent que le virus peut aussi se transmettre au fœtus pendant la grossesse, et au nourrisson par allaitement.

Le virus du Nil occidental appartient à un groupe de virus similaires dont certains ont des conséquences moins graves, comme la dengue et l'encéphalite de Saint-Louis. Cela signifie que plusieurs autres virus peuvent causer des symptômes similaires, et qu'il faut donc les exclure avant de poser un diagnostic définitif d'infection par le VNO.


Symptômes et Complications

 

La majorité des médecins sont d'avis que le risque d'une personne de tomber gravement malade à la suite d'une infection par le virus du Nil occidental est extrêmement faible. Environ 80 % de ceux qui contractent le virus ne ressentiront aucun symptôme. Les personnes chez qui l'infection cause une maladie éprouvent des symptômes variables, qui se manifestent en général dans les 2 à 15 jours qui suivent l'inoculation.

Jusqu'à 20 % des personnes infectées souffriront d'une fièvre du VNO dont les caractéristiques s'apparentent à celle d'une grippe bénigne : fièvre, maux de tête, douleurs musculaires, nausées et vomissements, parfois accompagnés d'un gonflement des ganglions lymphatiques ou d'une éruption cutanée sur la poitrine, au niveau de l'estomac et dans le dos.

Parmi les symptômes graves, on note une forte fièvre, des maux de tête, des raideurs au cou, de la confusion, des tremblements et des convulsions. L'infection par le virus du Nil occidental peut entraîner une encéphalite (une inflammation du cerveau) ou une méningite (une inflammation des membranes qui enveloppent le cerveau). Le VNO peut causer un gonflement du cerveau ou de la moelle épinière et ainsi entraver le débit sanguin de ces régions. Un tel phénomène risque de provoquer un coma, une paralysie ou même la mort. Certains garderont des séquelles neurologiques.

Les scientifiques ne comprennent pas pourquoi certaines personnes récupèrent rapidement, tandis que d'autres restent aux prises avec des problèmes de santé persistants, pouvant inclure entre autres :

Même si la majorité des personnes qui souffrent de symptômes de type grippal bénins n'auront pas besoin de subir d'analyses sanguines, il est préférable de consulter le médecin en présence des symptômes suivants :

 

Traitement et Prévention

 

On ne dispose actuellement d'aucun vaccin homologué contre le virus du Nil occidental. Les cas graves d'infection par le VNO sont traités en milieu hospitalier par des interventions de soutien visant à aider l'organisme à combattre la maladie par lui-même plutôt que de s'attaquer directement à la cause de la maladie. Les personnes infectées par le VNO peuvent recevoir des perfusions intraveineuses et être placées sous assistance ventilatoire (respirateur). Les chercheurs travaillent au développement d'un vaccin contre le VNO.

En l'absence de vaccin, les spécialistes conseillent donc aux gens de se protéger du virus en évitant les piqûres de moustiques. Le risque de contracter le VNO est plus élevé durant la saison des moustiques, laquelle s'étend de la mi-avril à la fin septembre ou octobre au Canada.

Voici quelques suggestions pour vous aider à vous protéger des piqûres de moustique :

Servez-vous d'insectifuges

    Adultes : appliquez un insectifuge dont la concentration maximale en DEET (dénomination chimique : N, N-diéthyl-m-toluamide) ne dépasse pas 30 % sur les vêtements et la peau exposée. En général, la durée de protection des différentes concentrations de DEET est approximativement de :
        6 heures à 30 %
        3 heures à 10 %
   

Enfants de 2 à 12 ans : servez-vous d'un produit dont la concentration en DEET ne dépasse pas 10 % et veillez à ne pas appliquer le produit plus de 3 fois par jour. NE PAS appliquer le produit sur la figure ni les mains de l'enfant et éviter l'usage prolongé.
   

Enfants de 6 mois à 2 ans : appliquez l'insectifuge à base de DEET une fois par jour, uniquement lors de situations où il existe un fort risque de complications à la suite d'une piqûre d'insecte. Dans de tels cas, utilisez en petites quantités des produits dont la concentration en DEET ne dépasse pas 10 % en veillant à ne pas appliquer le produit sur la figure et les mains de l'enfant. Évitez également l'usage prolongé.
    Enfants de moins de 6 mois : NE PAS appliquer de DEET sur la peau pas plus que sur les vêtements.
    Femmes enceintes : aucune donnée n'indique que le DEET est néfaste pour les femmes enceintes ou les femmes qui allaitent. Toutefois, ces femmes peuvent désirer utiliser des méthodes non chimiques (comme les vêtements protecteurs et l'évitement des lieux et des périodes où les moustiques sont probablement présents).

 

Évitez les moustiques

 

    De la tombée de la nuit au lever du jour, réduisez les périodes passées à l'extérieur ou restez à l'intérieur, car c'est la période où les moustiques sont le plus actifs.
    Éliminez les plans d'eau stagnante (y compris les bains pour oiseaux) sur votre pelouse. Veillez à vider régulièrement les contenants pour recueillir l'eau de pluie (deux fois par semaine) ou couvrez-les d'une moustiquaire, nettoyez la couverture de la piscine et les gouttières régulièrement, veillez à vider l'excédent d'eau des pots de fleurs, bacs à fleurs et jardinières. Assurez-vous de renverser les brouettes et les pataugeoires quand elles ne servent pas.
    Débarrassez-vous immédiatement des résidus de tonte, ramassez les feuilles, les fruits et les baies qui tombent des arbres et des arbustes et mettez-les dans un sac-poubelle fermé. Retournez régulièrement vos tas de compost et éliminez les broussailles denses où les moustiques ont tendance à séjourner et à se reproduire.
    Enfin, assurez-vous que vos moustiquaires sont bien fixées et qu'elles ne sont pas trouées.

 

Portez des vêtements protecteurs

 

    Portez des vêtements de couleur claire, des chemises avec des manches longues et des pantalons.
    Lorsque le bébé est à l'extérieur, utilisez une moustiquaire au-dessus de son berceau, de sa poussette ou de son parc à bébé s'il y a un risque qu'il soit piqué par des moustiques. Sinon, mettez-lui des chemises à manches longues et des pantalons longs lorsqu'il se trouve dans un endroit où il pourrait être piqué.

 

Autres moyens de prévention

 

On peut aussi avoir recours à des insecticides qui éliminent les moustiques à différents stades de leur développement pour endiguer la population de moustiques.

Le développement du moustique passe par 4 stades : œuf, larve, pupe et adulte. Les femelles adultes pondent leurs œufs dans des plans d'eau stagnante ou aux alentours. Les larves éclosent des œufs et continuent leur développement là où ils ont été pondus pour éventuellement devenir des moustiques adultes.

Certains insecticides détruisent les larves de moustiques (larvicides), d'autres tuent les moustiques à leur stade adulte (adulticides).

(Source Santecheznous)

share